ALASKA
« C’est étrange comme les choses prennent du sens lorsqu’elles finissent… C’est là que l’histoire commence ». Jean-Luc Godard.
Après L’enfant qui …, Patrick Masset signe avec ALASKA, un spectacle pluridisciplinaire qui fait fondre les frontières entre jeu, mouvement, musique, chant lyrique, porté acrobatique, marionnette et objet comme une manière d’exprimer l’extrême diversité du monde actuel et sa complexité.
Cette complexité, on la retrouve lorsqu’on parle du cerveau humain, et plus précisément de la mémoire, de ses troubles, de ses trous, de ses pertes. En un mot, des tours étranges que celle-ci peut jouer à notre insu.
Une fable blanche ou comment la mémoire peut jouer d’étranges tours.
ALASKA est une fable blanche, l’exploration d’un paysage préservé. Le spectacle, visuel et sonore, plonge dans les eaux troubles de nos vies intérieures et fait remonter à la surface les trésors insoupçonnés qui nous habitent comme des fantômes oubliés. La musique et les histoires surgissent et prolifèrent de la fantaisie des acteurs et d’une scénographie changeante, laissant ainsi l’étrangeté mettre en doute le réel.
Nous venons tous au monde amnésiques, et un certain nombre d’entre nous le quittent de la même façon.
A l’image des bardes homériques qui chantaient de mémoire les poèmes épiques, on s’aperçoit aujourd’hui que la musique parvient à toucher certains paysages où rien n’est oublié. La musique devient alors une nécessité qui a le pouvoir à nul autre pareil de nous rendre à nous-mêmes et à autrui, pendant quelques secondes au moins. Comment la musique libère-t-elle cette autre sorte de mémoire ?
Toute recherche sur la mémoire nous ramène inexorablement à cet endroit étrange, à cette page blanche de début ou de fin, et pour le dire plus simplement, à notre relation à la mort. Si je pousse mon envie à son extrémité, au-delà de toute pudeur, on ne peut en faire l’économie. Cet état « d’immobilité » que l’on retrouve dans certains cas d’AVC n’est rien de moins qu’une mort (encore) « vivante », un sursis.
Je pense à ces morceaux de glace qui se décrochent de la banquise et s’éloignent petit à petit dans l’immensité de l’océan, pour s’y fondre et disparaître.
Notre travail de mémoire, notre besoin de mémoire, serait-il encore une fois une envie ultime et désespérément humaine de laisser une trace ?
- Spectacle pour adultes dès 16 ans.
- Durée : 70 minutes
- Salle de 400 à 1000 spectateurs
- 6 artistes
DISTRIBUTION
- ACTRICE - CHANTEUSE : VERONIQUE DUMONT
- ACTEUR - CHANTEUR : SEBASTIEN JACOBS
- ACTRICE - CHANTEUSE LYRIQUE : SANDRA NAZE
- VOLTIGEUSE : LAURA TREFILETTI
- PORTEUR 1 : JULIEN PIERROT
- PORTEUR 2 : VALENTIN PYTHOUD
- SCENOGRAPHIE ET CREATION COSTUMES : JOHAN DAENEN ASSISTE DE JOHANNA DAENEN
- CREATION SONORE ET COMPOSITION MUSICALE : JEAN-PIERRE URBANO
- CREATION LUMIERE : BENOIT GILLET
- REALISATION DES COSTUMES : LISE MASSET
- MARIONNETTE ET OBJET : DIRK CLAESEN
- CONSTRUCTION : ATELIERS DU THEATRE VARIA
- DIRECTEUR TECHNIQUE : LAURENT DEMARET
- ECRITURE ET MISE EN SCENE : PATRICK MASSET + DEUX EXTRAITS TIRES DU ROMAN « LA LANGUE DE MA MERE » DE TOM LANOYE DANS UNE TRADUCTION FRANÇAISE DE ALAIN VAN CRUGTEN.
- PRODUCTION : T1J.
- PHOTO : ANNE BARAQUIN
- COPRODUCTEURS : THEATRE VARIA/BRUXELLES – MANEGE.MONS – THEATRE DE LA PLACE/LIEGE – THEATRE DE NAMUR – PBA/CHARELROI ET FESTIVAL BIS’ARTS
- AVEC L’AIDE DE : FEDERATION WALLONIE-BRUXELLES – CENTRE DES ARTS SCENIQUES – THEATRE ET PUBLICS AVEC LE SOUTIEN DE LA COCOF (FONDS D’ACTEURS) – THEATER OP DE MARKT/DOMMELHOF A NEERPELT – ROSERAIE/BRUXELLES.
FICHE TECHNIQUE
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